Le jury du Falling Walls Lab Dakar a annoncé, jeudi, le grand vainqueur de l’édition 2023. Il s’agit de El Hadji Malick Sagne, étudiant à l’université de Bambey et par ailleurs ingénieur des travaux agricoles. Revenant sur le projet qui lui a valu cette distinction, il a expliqué : « mon projet a porté sur le Cactus, c’est-à-dire le « Ngarga mbossé ». C’est une plante que certains ne connaissent pas. En tant qu’agriculteur, j’ai travaillé sur cette plante pour sa valorisation agricole. C’est un système agricole qui permet de produire du biogaz et de l’électricité. C’est une plante épineuse qui se trouve au niveau de la mer et qui permet de résoudre le problème climatique. On a une solution pour la transformer afin qu’elle soit utilisée de manière efficace et pertinente. On l’appelle souvent une plante miraculeuse à cause de ses vertus ». Et de poursuivre : « avec le sel, la majeure partie des plantes ne se développent pas. C’est une plante spécifique. Malgré la salinité de l’eau de la mer, elle se développe. C’est aussi une plante qui résiste à la sécheresse. Elle n’a pas besoin d’être arrosée. Même dans le désert sans eau, elle se développe. On l’utilise aussi en agriculture pour faire une protection naturelle au niveau de la divagation. On peut mettre en place une ferme qui est totalement autonome. Avec cette plante, nul besoin d’acheter des aliments. On n’a pas besoin de payer des factures d’eau et de courant. On peut rester autonome autour de la plante. C’est pour cela, on donne à cette plante de l’importance ».
Il faut dire que c’est ce même projet que de El Hadji Malick Sagne va présenter en Allemagne.
Arrivée en seconde position, Sokhna Seynabou Sy, ingénieur sortant en génie civil à l »ISP. Son projet a porté sur la valorisation des constructions bioclimatiques, pour lutter contre les changements climatiques. « La solution que j’ai proposée nous permet de construire de façon responsable des bâtiments avec un matériel qui est accessible dans notre pays, dans notre habitat immédiat, économique et écologique avec une empreinte Carbone qui est faible et qui nous permet de réduire nos dépenses d’énergie, de faire des économies sur nos factures d’électricité », a-t-elle soutenu.
Auparavant, Jo holden, directeur de la fondation Friedrich Naumann pour la liberté en Afrique de l’ouest rappelle que l’entrepreneuriat est un élément essentiel du défi de l’emploi que nous devons relever au Sénégal et c’est sur lui que nous devons faire porter nos efforts. « Nous avons ici dans la salle des jeunes innovateurs, créateurs, entrepreneurs brillants, avec des idées pouvant changer le monde, oui il faut être ambitieux. Vous pouvez changer le monde. C’est vrai que le contexte de la recherche et de l’innovation, de la création au Sénégal reste difficile pour les chercheurs et inventeurs, beaucoup ici peuvent en témoigner, des idées révolutionnaires meurent parfois par manque d’attention ou de moyens. Mais aujourd’hui, nous donnons une tribune pendant toute une journée pour célébrer l’innovation, le talent, les idées, la culture scientifique », a-t-il déclaré.