L’ancien officier de gendarmerie Ibrahima Dramé comparaîtra devant la justice le 6 novembre prochain, selon les informations rapportées par le journal Les Échos dans son édition de ce jeudi 17 juillet.
Inculpé pour menaces de mort, outrages et complot contre l’autorité de l’État, il avait été placé sous mandat de dépôt le 28 février 2024, à la suite d’une plainte déposée par Me Baboucar Cissé au nom de la gendarmerie nationale.
Les faits reprochés à l’ex-commandant concernent des propos virulents et menaçants adressés à plusieurs de ses anciens supérieurs, notamment le général Moussa Fall, le colonel Abdou Mbengue (commandant de la Légion de Dakar) et le colonel Cheikh Faye (commandant de la Légion de gendarmerie).
Dans un message particulièrement alarmant adressé au général Fall, Ibrahima Dramé aurait exprimé son ressentiment en des termes explicites :
« Tu m’as radié de la gendarmerie, mais tu vivras pire que ce que tu m’as fait subir. Je connais le nom de ton épouse, de ton fils, et de tes proches. Je n’ai pas peur de toi, car la fin de ton pouvoir approche. Pour quelqu’un qui a passé plus d’un an en prison, la peur n’a plus sa place. Je n’ai plus rien à perdre. (…) J’ai partagé plus de deux mois la même cellule que Bassirou Diomaye Faye au Cap Manuel, et cela n’est pas négligeable… »
Ces déclarations, jugées graves et menaçantes, sont au cœur du dossier. Le procès du 6 novembre s’annonce donc très attendu, tant pour ses enjeux sécuritaires que pour la personnalité de l’accusé.
Emedia