L’insertion professionnelle des jeunes diplômés du secteur agroalimentaire connaît une dynamique nouvelle grâce à l’initiative portée par l’association Gindi. En partenariat avec les Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) de Bignona et de Richard-Toll, cette structure met en œuvre un programme de soutien ambitieux visant à faciliter le placement de jeunes formés dans les petites et moyennes entreprises du secteur agroalimentaire.
Ce dispositif, soutenu par l’ambassade de France, intervient à un double niveau. D’abord, il répond à un besoin urgent exprimé par les PME, confrontées à un déficit de ressources humaines qualifiées. « Les entreprises agroalimentaires ont réellement besoin de compétences jeunes et bien formées. Ce projet permettra leur déploiement et, potentiellement, leur recrutement à long terme », a expliqué Medoune Ndiaye, enseignant-formateur à l’ISEP de Bignona.
Une soixantaine de diplômés seront ainsi insérés dans des entreprises partenaires au cours des deux prochaines années. Parallèlement à cette insertion professionnelle directe, Gindi entend encourager l’entrepreneuriat. Une compétition inter-ISEP sera organisée afin de détecter et accompagner les meilleurs projets portés par les étudiants. À l’issue de cette évaluation, six projets par établissement seront sélectionnés pour un appui financier et un accompagnement technique assuré par l’incubateur de l’ISEP, en lien avec l’équipe de Gindi.
Le Dr Abdoulaye Tamba, membre actif de l’association, souligne que ce programme s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale d’insertion professionnelle. Il met aussi en avant l’approche par compétences mise en œuvre dans les ISEP, qui vise à rendre les jeunes immédiatement opérationnels sur le marché du travail.
Au-delà de l’employabilité, ce projet renforce les capacités des entreprises agroalimentaires locales et contribue au développement de l’écosystème économique de régions comme la Casamance, riche en potentiels mais encore sous-exploitée.
L’ambition de Gindi est claire : faire de ces jeunes diplômés des acteurs clés de la transformation agroalimentaire du pays, en misant autant sur l’emploi salarié que sur l’auto-emploi. Une initiative qui illustre le rôle croissant de la société civile dans la concrétisation des politiques publiques en faveur de la jeunesse et de l’emploi.
Emedia