L’expert électoral, Ndiaga Sylla était l’invité du Jury du Dimanche. Sur les ondes de la 90.3 Iradio, est revenu sur le tirage au sort effectué par le Conseil constitutionnel pour déterminer l’ordre de contrôle des parrainages des candidats déclarés pour la prochaine élection présidentielle de février 2024. « Je sais que le tirage au sort, l’idée vient de moi, en toute modestie. Parce que nous avons vécu en 2019, au premier jour, avec justement la généralisation des parrainages, toute la cacophonie. Vous vous rappelez à l’époque la bagarre qu’il y a eu ? Alors, on s’est dit, donc l’enjeu aujourd’hui, à l’époque, c’était d’être le premier à déposer sa liste. Puisque, en fait, l’ordre du contrôle, dépendait de l’ordre du dépôt. Donc, tout le monde se précipitait à déposer en premier lieu. Or, nous savons par expérience qu’en général, s’il n’y avait pas cette contrainte, les candidats déposaient leur liste, justement, au dernier moment. Comme ce fut le cas cette fois-ci. Donc, si on doit instaurer un tirage au sort, le tirage au sort ne devrait pas porter sur l’ordre du dépôt des candidats, mais plutôt sur l’enjeu fondamental, l’ordre du contrôle. Et c’est exactement ce que le Conseil a rétabli », affirme l’export électoral.
À la question de savoir est-ce que le tirage au sort est juste et démocratique ? Il a rétorqué : « alors, a priori, le tirage au soir, bien qu’il soit aléatoire, il est quand même équitable. Parce qu’a priori, les chances sont égales. Et au moins, ça a le mérite d’éviter, en fait, la cacophonie qu’on a rappelée tout à l’heure. Maintenant, je pense qu’il faut aller au-delà, justement, de ce constat, vers les réformes majeures. Il faut repenser notre système de parrainage. A priori, moi, j’ai toujours dit que dans un pays, dans une démocratie, il faut quand même rationaliser les candidats ».
Par ailleurs, Ndiaga Sylla, indique qu’avec ce système on peut espérer qu’à la validation des candidatures, peut-être qu’on aura une vingtaine, peut-être, au maximum, une trentaine de candidatures.
Cheikh Moussa SARR